Terminale Bac Pro SPVL : Association Anticyclone
27/01/2021
Avec Mme Sicard, dans le cadre de notre formation professionnelle, nous avons eu l’intervention le 21/01/21 de Monsieur Charles M.
Il est venu nous parler de son expérience en tant que demandeur d’asile et nous présenter son association Anticyclone, dont il est le président.
Arrivé en France en 2004 il fuit son pays, la République Démocratique du Congo ; en effet dans son pays les conditions de vie sont très difficiles et inacceptables.
Grace à son père qui avait un peu d’argent il prend un billet d’avion pour la France.
Il rejoint un ami sur Lyon pour ensuite être orienté à St Étienne car il n’a pas pu trouver d’hébergement à Lyon. A St Étienne, il contacte le 115 qui lui donne une chambre à l’hôtel Formule 1.
Comme il portait plainte contre son président, il s’est vu refuser à plusieurs reprises ses demandes d’asile. Il se retrouve alors sans papiers.
Catholique, il se tourne vers l’Eglise ; il rencontre des personnes, dont le père Riffard. Ce dernier accueille les réfugiés dans une église pour qu’ils aient un abri.
Ici il y fait chaud et ils peuvent être nourris, logés pendant la nuit. Cette solution ne sera pas pérenne car les conditions d’accueil ne sont pas conformes.
Néanmoins, durant son séjour, des personnes lui conseillent d’aller voir l’Evêque.
Il obtient une lettre de mission de l’Evêque, ce qui lui permet d’avoir un titre de séjour pour 1 an. Après trois renouvellements, il obtient le statut de réfugié et peut faire venir son épouse ;
Il reconnait qu’aujourd’hui ce serait beaucoup plus difficile d’obtenir ce qu’il a obtenu il y a quelques années étant donné que le nombre de réfugiés a été multiplié.
En 2019 il prend la présidence de l’association Anticyclone dont le but est de faciliter la vie des réfugiés. Il les aide dans l’accompagnement administratif, leur propose un accueil de jour, il met en place une chorale avec les réfugiés qui ont des talents de musiciens et de chanteurs. Ils animent parfois les messes du dimanche.
Ce témoignage nous a permis de comprendre le ressenti, la vie ainsi que le parcours d’un réfugié, et comme il a pu nous l’évoquer, le plus dur reste le fait de ne pas être toujours accepté ; le regard des autres est difficile à supporter, très souvent les personnes ne croient pas en son histoire. Il dit aussi qu’il se sent apatride ; quand il est en France les personnes lui disent : "quand retournes-tu dans ton pays ?" et inversement.
Aujourd’hui il a une vie de famille - il a 5 enfants -, il a un travail, sa femme est elle aussi aide-soignante.
Il est heureux de pouvoir aider ses frères en difficulté ;
Nous remercions Fabienne G., adjointe en pastorale, de nous avoir permis de rencontrer Charles.
Vendredi 22 janvier 2021
Ecrits de Pierre Buffoni et Maëlle Rose, élèves de Terminale Bac Pro SPVL
Retour